Mille homicides en Afrique de l’Ouest : les tendances criminelles au Burkina Fasso, en Côte d’Ivoire, au Niger et au Sénégal

Le jeudi 26 octobre 2017, le Centre International de Criminologie Comparée, l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée, en partenariat avec l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité ont organisé un colloque sur « les violences criminelles en Afrique de l’Ouest ».L’objectif de ce colloque est de présenter l’ouvrage mille homicides en Afrique de l’Ouest. C’est l’occasion de discuter de points importants sur la sécurité dans les pays d’Afrique occidentale. Ce colloque qui a réuni des chercheurs du Burkina Faso, du Canada, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal a permis de discuter de questions importantes sur la violence et la sécurité. Qu’est ce qui explique les homicides en Afrique de l’Ouest. Le faible intérêt porté à cette problématique explique ce travail. La méthodologie adoptée par les chercheurs est quantitative. La source des données est constituées d’extrait de la presse écrite. L’extraction des données a permis de catégoriser les homicides selon les auteurs et les victimes (sexe, âgé, situation matrimoniale, lieu de résidence…), les lieux et surtout les types d’homicides (homicides familiaux, homicides querelleurs, lynchage, …). Il ressort que les homicides sont premièrement confinés dans l’espace familial. D’autre part, des cas de violences sont notés dans les universités.
Selon Adama Diouf, président de l’Association des départements du Sénégal, « La sécurité publique est au cœur du développement économique et sociale ». Les politiques publiques de sécurité intéressent au plus haut niveau les collectivités locales. En effet, ces dernières étant à la base sont des acteurs pertinents pour apporter des solutions aux questions de violence. Alioune Badiane président RESAUD (Réseau d’échange stratégique pour une Afrique urbaine) souligne le fait que les recherches universitaires sont très peu partagées dans les politiques publiques. Or, Il n’y a de sécurité qu’humaine. Par conséquent, quelle que soient les technologies, la sécurité ne pourra être assurée que par l’humanité. Il faut selon lui une « coproduction de la sécurité avec la participation des communautés »

« Nous faisons tous partie de l’espèce humaine, une espèce très querelleuse mais aussi qui est très capable de produire de la sécurité et de la paix » Maurice Cusson

Koumakh Ndour, directeur de l’ESEA est revenu sur l’importance de ce colloque. L’un des objectifs est de mettre en place un observatoire sur les violences en Afrique de l’Ouest. Cet observatoire permettra à nos étudiants de travailler sur les questions de violence afin de prendre des mesures proactives sur la base de connaissances scientifiques.

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